Alrix Da Costa : "Savourer le moment"


 
 

Intégré depuis plusieurs mois dans le groupe pro des Dragons Catalans, le jeune talonneur des U19 retrouvera les siens à l’occasion de la venue de Warrington avec forcément un gros appétit. Travailleur invétéré, Alrix progresse et bonifie tous les instants passés auprès des Dragons. Face à Warrington il compte bien aider son équipe en faisant valoir ses qualités physiques et techniques. Déterminé à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé, Alrix sait ce que l’on attend de lui sur la pelouse tout à l’heure. Après Yaha et Albert il est le troisième U19 à frapper à la porte de l’équipe pro. Démarrée seulement l’année dernière, l’Academy confirme ainsi qu’elle sera bien une solution d’avenir pour le futur des Dragons.

Alrix, comment avez-vous vécu votre intersaison et le démarrage de la compétition ?

Depuis que je joue au rugby c’est l’intersaison la plus difficile que j’ai connu ! C’était très exigeant physiquement et à la fois j’avais des étoiles plein les yeux ! S’entrainer avec les joueurs de Superleague toute l’intersaison c’est forcément quelque chose qui compte. J’ai eu la chance de disputer les deux premières rencontres amicales face aux Cathares puis Huddersfield et j’ai été ensuite dans les 19 trois fois de suite ! Au cours des deux rencontres amicales j’ai constaté que j’étais très bien entouré et que la vitesse de jeu est très élevée. Il faut agir et prendre des décisions très rapidement.

Dans quels domaines trouvez-vous la confrontation avec des joueurs professionnels, et très expérimentés, la plus intéressantes pour votre progression ?

Ce que je retiens du travail au quotidien au contact de grands professionnels c’est surtout qu’il faut être exigeant avec soi-même tout le temps. J’ai le sentiment d’avoir progressé dans les contacts en défense et aussi en qualité de passes derrière le tenu. Eloi Pélissier et Paul  Aiton ne sont jamais avares de conseils et en faisant des extras régulièrement avec eux j’apprends forcément de leur expérience. Ces deux joueurs sont venus vers moi très naturellement et cela aide beaucoup pour s’intégrer. Ça donne envie de faire toujours mieux.

Que devez-vous travailler en priorité dans les prochaines semaines ?

La vision reste une priorité quand on joue derrière le tenu et je dois aussi me libérer pour prendre encore davantage le jeu à mon compte. Il faut trouver l’équilibre entre les initiatives individuelles et les bonnes décisions pour toujours privilégier le collectif.

 

Votre situation peut-être inconfortable à certain moment, comment gérez-vous cette situation ?

Ça fait partie de l’apprentissage, je sais qu’il faut beaucoup travailler, que c’est une étape obligée. Il y a forcément de la frustration quand on ne joue pas mais c’est justement dans ces moments qu’il ne faut rien lâcher. Je sais que je travaille pour l’avenir et qu’en faisant preuve du plus grand sérieux et de beaucoup d’investissement mon tour viendra à un moment ou un autre. Il faut accepter et ne jamais se résigner.

Quelles ont-été les demandes des entraineurs à votre égard pour préparer la réception de Warrington sameid à Brutus ?

Laurent attend de moi que je tire le groupe vers le haut et que je sois dans la qualité en défense comme en attaque. Thierry est sur la même longueur d’ondes mais il a aussi insisté pour que je ne me rajoute aucune pression supplémentaire. Je dois être concentré sur le plan de jeu et agir pour l’équipe en prenant du plaisir sur le terrain.

En tant que capitaine qu’allez-vous dire à vos coéquipiers avant de rentrer sur la pelouse ?

Une saison ce n’est pas un match. C’était super d’avoir battu Leeds pour le premier match mais nous devons maintenant enchainer les rencontres et s’habituer à mettre le couvert et les mêmes ingrédients tous les dimanches. Pour battre Warrington il faudra faire un gros match. Ensuite nous avons la chance de jouer une nouvelle fois devant nos supporters, nous devons savourer le moment et prendre du plaisir sur le terrain. Jouer à Brutus est une chance, à nous d’en profiter ! J’ai confiance en mes partenaires pour se livrer à 100%.
 

Jean-François Albert