France vs Angleterre - 18 ans à Palau


 
 

Vainqueurs à l'automne 2010 du Discovery Challenge où nos jeunes tricolores s'étaient brillamment illustrés en l'emportant face au Community Lion's et à la formation australienne de l'AIS, les moins de 18 ans disputeront, ce vendredi 3 juin à 19 h au stade Georges Vaills de Palau Del Vidre, un test match périlleux contre l'Academy de Grande Bretagne. Laurent Dupuy, le manager sportif des Bleuets, aborde cette prochaine échéance internationale et nous confie ses espoirs.

L'effectif des moins de 18 ans a-t-il été remanié depuis le tournoi du Discovery Challenge ?

L'effectif a en effet changé. Au fil de la saison, des joueurs se révèlent et d'autres ne fournissent pas les efforts nécessaires pour espérer conserver leur place au sein de l'équipe de France. A chaque échéance internationale,  le groupe est susceptible d'être remanié. Une remise en question des compétences de chacun est une nécessité pour aligner, le jour J, une équipe compétitive.

Justement, comment vous êtes-vous préparé à ce test match face à la Grande Bretagne ?

Fin avril ont été réunis, sur deux jours, une fois à Carcassonne et l'autre fois à Toulouse, 45 joueurs. Les 22 qui avaient disputé le Discovery Challenge ont été conviés à ce stage de détection ainsi que certains jeunes qui se sont illustrés au cours de la saison ou qui m'ont été recommandés par les entraîneurs par le biais des « fiches liaisons ». Ces fiches permettent aux entraîneurs de soumettre la candidature de leur joueur. Et je crois bien avoir vu tous les espoirs que l'on m'avait conseillé. De ces 45 joueurs, 26 ont été appelés à participer à un stage de sélection qui s'est tenu la semaine dernière sur Perpignan. Et enfin, nous passons à la préparation du test match avec notre groupe des 18. Ces trois phases participent donc aux préparatifs de toute rencontre internationale. 

Que pensez-vous de votre adversaire britannique ?

La majorité des joueurs qui composent cette équipe est destinée à évoluer très prochainement en Super League, certains même ont déjà quelques sélections à leur actif.  Dotés de très bonnes qualités physiques, ces garçons sont également habitués aux matches de haut niveau. Robustes et vifs, ils vont à coup sûr nous imposer un rythme de jeu effréné. Et c'est là que réside la plus grande différence entre cette équipe britannique et nos jeunes tricolores : la vitesse d'exécution. Nous allons sûrement devoir jouer en sur régime et c'est donc un véritable bras de fer qui nous attend.

Comment la France doit-elle se comporter ?

Nos joueurs doivent mentalement se préparer à un gros match. Il ne faut pas attendre d'enfiler son maillot pour se conditionner. Et cette prise de conscience doit commencer dès les premiers entraînements. Chacun d'entre eux doit se donner à 100% et rester concentrés. Nous devons être exigent avec eux, il y a une discipline à respecter.

Quelles sont les consignes des entraîneurs ?

Les Tricolores devront appliquer le travail réalisé aux entraînements. Le mot d'ordre reste l'adaptation. Notre système de jeu ne doit surtout pas être figé. A nous d'inculquer à nos joueurs une certaine intelligence et vision du jeu. Ils doivent être capables de répondre à ce l'équipe d'en face leur propose. Le jeu appartient aux joueurs.

Qu'attendez-vous des Tricolores ?

Je pars toujours pour gagner. La position d'outsider me convient assez bien, ça enlève une certaine pression. J'ai confiance en mes joueurs, je sais qu'ils vont tout donner. J'attends évidemment qu'ils prennent plaisir à jouer. Ils vont vivre un moment exceptionnel et auront enfin la possibilité de s'évaluer.

Qu'en est-il du niveau du XIII de France des moins de 18 ans?

Il aujourd'hui difficile de se jauger car il n'existe pas vraiment de compétition de référence telle que la Coupe du Monde. Nous n'avons, par exemple, jamais eu la chance de rencontrer les Néo-Zélandais. J'ai néanmoins la prétention de croire que nous figurons parmi les 6 premiers à l'échelle mondiale. Les premiers étant l'Academy de Grande Bretagne venue à bout l'an dernier et ce, par deux fois, des Schoolboys Australiens. Ce qui est sûr, c'est que nous progressons. Il y a dix ans, face à cette même AIS que nous avons gagné en 2010, nous encaissions 40 points par match et aujourd'hui, nous sommes capables de les battre.

Les Français ont-ils acquis une certaine crédibilité ?

Je le pense oui. Nous commençons à faire peur aux grandes nations. Les échanges d'après-match que nous avons avec les entraîneurs anglais vont dans ce sens, celui de la reconnaissance.